Consultation et premières prises en charge

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La consultation

La consultation est la première étape essentielle de toute prise en charge.
Elle peut ĂŞtre programmĂ©e sur votre initiative ou sur recommandation de votre mĂ©decin traitant, d'un chirurgien, d'un autre mĂ©decin spĂ©cialiste ou encore de votre kinĂ© ou ostĂ©opathe qui constate un besoin de prise en charge complĂ©mentaire. 
La consultation dure en moyenne 30 à 45 minutes, un temps précieux pour comprendre ensemble ce que vous vivez par l'anamnèse et l'examen clinique.
Nous y explorons l’origine de votre douleur – qu’elle soit aiguĂ« (survenue rĂ©cente, en gĂ©nĂ©ral depuis moins de 6 semaines), subaiguĂ« (entre 6 semaines et 3 mois) ou chronique (persistante depuis plus de 3 mois). 
Ces douleurs peuvent survenir dans de nombreux contextes : suite à une opération, un traumatisme, une maladie inflammatoire ou sans cause apparente évidente
Lors de cette rencontre, nous revenons sur votre parcours, les examens déjà réalisés, les traitements essayés (médicaments, kinésithérapie, infiltrations, approches alternatives…). L’objectif est de mieux cerner ce qui a aidé — ou non — et de proposer, à partir de cette base, une stratégie de soulagement personnalisée, fondée sur les données scientifiques les plus récentes.
GĂ©nĂ©ralement, la première consultation permet dĂ©jĂ  de tirer des conclusions amenant Ă  une prise en charge spĂ©cifique incluant si nĂ©cessaire mĂ©dicaments et/ou infiltrations (Ă  programmer).  
La nécessité de consultations de suivi s'évalue au cas par cas, mais n'est pas systématique.
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Un traitement sur mesure, pour une douleur unique

La médecine de la douleur repose sur une approche multimodale, associant traitements médicamenteux, techniques interventionnelles, rééducation fonctionnelle, et parfois des approches psychocorporelles
Il n’existe pas de solution universelle — et si une pilule miracle existait, elle serait entre toutes les mains depuis longtemps. 

Formé à une médecine fondée sur les preuves, je m’appuie sur les données scientifiques disponibles
Mais dans le champ particulier de la douleur chronique, les mécanismes sont complexes et profondément individuels. Le système nerveux, lorsqu’il est exposé à une douleur prolongée, peut se réorganiser durablement — on parle de sensibilisation centrale
La douleur ne reflète alors plus seulement une lésion initiale, mais devient une expérience autonome, enracinée dans les circuits de perception. Dès lors, il serait irréaliste de promettre une disparition complète de la douleur, surtout lorsqu’elle est ancienne.

Dans ces conditions, espérer un effacement total de la douleur devient rarement réaliste. Cela ne signifie pas pour autant que l'on baisse les bras ! Mon engagement est de réfléchir avec rigueur et bienveillance à toutes les options thérapeutiques disponibles, afin de réduire autant que possible l’intensité de la douleur et surtout ses conséquences sur votre qualité de vie

Mon objectif est de vous accompagner sur un chemin de soulagement, même partiel, mais tangible. Cela implique souvent de construire un équilibre subtil entre ce que la médecine peut proposer et ce que vous ressentez — car dans ce domaine, votre expérience subjective n’est pas un symptôme annexe, mais bien un élément central du traitement. C’est à partir de ce dialogue, entre science et vécu, que l’on peut espérer avancer vers une amélioration réelle, adaptée et durable.
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Soins préventifs et de première ligne

Bouger pour aller mieux.
Dans de nombreux cas, le traitement de première intention repose sur la mobilisation du corps. Cela peut passer -en dehors de la mobilisation quotidienne spontanée et si possible renforcée par de l'exercice adapté- par la kinésithérapie pour renforcer et rééquilibrer, l’ostéopathie pour libérer les tensions, ou encore le massage thérapeutique pour soulager certaines zones douloureuses.
Des approches comme l’acupuncture peuvent aussi être proposées, en complément, pour moduler la douleur de manière douce et ciblée.
Ces traitements non médicamenteux sont souvent efficaces, avec peu d’effets secondaires, et participent à remettre le patient au cœur de sa propre guérison.
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Soigner la douleur, c’est aussi écouter ce qu’elle raconte

La douleur ne se limite pas à un signal physique : elle touche toute la personne, dans son corps, son esprit, sa vie quotidienne. Fatigue, anxiété, troubles du sommeil, isolement, perte d’autonomie… autant d’éléments qui peuvent aggraver ou entretenir la douleur. C’est pourquoi une approche psychosociale est essentielle dans la prise en charge :
  • Elle permet de mieux comprendre l’impact de la douleur sur votre vie (travail, famille, relations sociales).
  • Elle offre des outils concrets (relaxation, hypnose, accompagnement psychologique) pour vous aider Ă  retrouver un sentiment de contrĂ´le.
  • Elle vise Ă  rĂ©tablir un Ă©quilibre global, en s’attaquant aux cercles vicieux de la douleur chronique.
Ce travail se fait souvent en collaboration avec des psychologues, des hypnothérapeutes, des assistantes sociales ou encore des structures spécialisées. Ce n’est ni "dans la tête" ni secondaire : c’est une partie intégrante du traitement.
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Des médicaments, oui, mais adaptés

Les traitements médicamenteux occupent souvent une place importante dans la prise en charge de la douleur, mais il n’existe pas (ou rarement) un seul "bon" médicament. Très souvent, c’est l’association de plusieurs molécules complémentaires qui permet d’obtenir un effet satisfaisant. En plus des antalgiques classiques (comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires), d’autres familles de médicaments peuvent être utilisées.
Par exemple, dans les douleurs d’origine nerveuse (ou neuropathiques), on peut prescrire des antineuropathiques : ce sont des médicaments initialement développés pour d’autres indications (comme certaines épilepsies ou dépressions), mais qui agissent sur les circuits de la douleur au niveau du système nerveux. Ils ne "calment" pas de manière immédiate, mais modulent progressivement la douleur à sa source. L’enjeu est toujours de trouver le bon équilibre entre efficacité et tolérance, et de proposer une prescription personnalisée, à ajuster selon votre ressenti et votre évolution.
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Et la morphine ? Souvent pas une bonne idée

Contrairement à une idée reçue, la morphine n’est pas le traitement de référence pour les douleurs chroniques. Si elle peut être utile dans certaines douleurs aiguës ou en soins palliatifs, son usage prolongé comporte des risques importants. D’une part, elle peut entraîner une dépendance, c’est-à-dire une difficulté à s’en passer, même quand elle n’est plus vraiment efficace.
D’autre part, avec le temps, elle va paradoxalement aggraver la douleur : c’est ce qu’on appelle l’hyperalgĂ©sie induite par les opioĂŻdes, un phĂ©nomène oĂą le système nerveux devient de plus en plus sensible aux stimuli douloureux. Comme on peut entrainer son palais aux subtilitĂ©s de la bonne cuisine, on entraĂ®ne -malgrĂ© soi- son système nerveux Ă  ressentir les douleurs. 
Enfin, la morphine favorise un phĂ©nomène de "wind-up", une sorte d’emballement des circuits de la douleur, qui rend celle-ci plus diffuse, plus persistante, plus difficile Ă  calmer. 
Pour toutes ces raisons, nous réservons son utilisation à des cas bien spécifiques, et préférons explorer d’autres options plus durables et mieux tolérées dans la douleur chronique.
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